Ce petit projet, pourtant précieux, inséré dans un immense édifice patrimonial de l’Université de Montréal, est une œuvre de précision qui doit répondre à de multiples besoins. Durant les heures de classe, l'espace offre aux professeurs de la faculté de médecine une atmosphère décontractée où ils peuvent travailler seuls, rencontrer des collègues ou des étudiants, prendre un café ou simplement déjeuner. Le soir ou lors d‘une occasion spéciale, il offre un lieu idéal pour les conférences ou la remise de prix, pouvant accueillir jusqu'à soixante personnes. Au cours de ces événements, la salle de classe reconstruite dans le cadre du projet sert de deuxième accès de service, d’espace de rangement pour le mobilier et de lieu de rassemblement pour les traiteurs, tandis que les écrans intégrés à la surface du plafond s’abaissent devant les fenêtres afin de fournir une toile de fond pour les événements.
La palette de matériaux en bois de bouleau teint, le sol en terrazzo, le tissu anthracite, l’acier inoxydable brossé et un riche ton de rouge ont été utilisés pour donner une allure contemporaine aux intérieurs chaleureux et luxueux du début du XXe siècle.
Un traitement acoustique raffiné ainsi qu'un système de contrôle d'éclairage variable sont essentiels à la fonctionnalité de l'espace. La zone du club, dédiée aux réunions de travail et au déjeuner, comprend un écran intégré à la menuiserie ainsi qu'un espace de stockage pour le lutrin mobile. Le salon est situé à l'extrémité nord de l'espace afin de profiter des vues spectaculaires sur les Laurentides. Les sièges confortables choisis, une version contemporaine des fauteuils à oreilles du passé, contribuent à un certain niveau d'intimité.
Auparavant l'emplacement de cinq bureaux administratifs, le projet a été confronté à de nombreux défis techniques, notamment la nécessité de résoudre des problèmes de sécurité des personnes, la nécessité de renforcer la structure pour accueillir la capacité d’occupation projetée, et la présence d'amiante. En outre, les systèmes audiovisuels et électromécaniques devaient être intégrés de manière transparente à la conception tout en maintenant l’illusion d’une zone exempte de technologies.